Une organisation bioinspirée ne tourne pas à 100 % de ses capacités

Quel titre sacrilège ! Pourquoi se priver de productivité ?

😁 Combien de fois avez-vous entendu, après avoir exposé une situation qui nécessite un changement  : “ 100 % d’accord avec toi, il faut faire quelque chose mais je n’ai pas le temps.”

🤔 Effectivement, nous sommes beaucoup à être trop sollicités, à avoir trop de projets, à frôler la sortie de route en permanence. Nous nous en plaignons mais ce sujet semble insoluble. Une constante de l’univers.

👉 Dès que nous avons de la “bande passante”, expression bizarre empruntée aux spécialistes télécom, nous nous empressons de rajouter un projet. Ou nous réduisons les effectifs. Optimisation quand tu nous tiens ! Résultat :  nos organisations fonctionnent souvent sur le fil du rasoir.

Organisations optimisées ou organisations fragilisées ?

A bien y réfléchir, cela n’a que l’apparence de la logique. Sur un temps plus long, c’est peut-être même irrationnel d’un point de vue économique :

  • Les personnes engagées se désengagent

  • Les changements qui s’imposent à nous sont très difficiles à mettre en place car personne… n’a le temps

  • S’adapter à notre turbulent contexte nous mène à l’épuisement car c’est en plus de notre job quotidien

  • L’organisation devient ainsi de plus en plus fragile. Trop optimisée, elle n’a pas la capacité à se transformer et répond moins bien aux perturbations.

👉 Or le contexte de transition nous demande précisément de garder de la capacité à s’adapter à … on ne sait pas quoi. Les surprises ne manquent pas. Finalement est-ce une si bonne idée que tout le monde soit à fond tout le temps ?

🌲 Que se passe-t-il dans le vivant ?

Le chercheur Olivier Hamant nous donne pléthores d’exemples dans le vivant qui, justement, fonctionnent la majorité du temps en dessous de leur capacité maximum. Le vivant semble réserver le mode “A fond” sur des courts laps de temps et dans des conditions particulières.

🌡 Citons les enzymes humaines qui sont au top de leur performance aux alentours de 40 °C alors que notre corps est à 37 °C en moyenne. Les enzymes ne fonctionnent clairement pas à plein régime la plupart du temps et ce pour être capable de réagir à une agression en cas d’infection.

🍀 Autre exemple,  la photosynthèse qui n’utilise qu’ 1% du soleil reçu. Pourquoi si peu ? Pour gérer les fluctuations lumineuses et biologiques.

Donc la réponse du vivant pour faire face aux fluctuations, c’est d’en garder sous la pédale.

💡 Investir dans notre robustesse ?

Dans une organisation bioinspirée, tout le temps disponible n’est pas investi uniquement en “production”. Une partie du temps et de l’énergie sont consacrées à penser et mettre en place les évolutions nécessaires, à s’adapter au contexte et aux situations nouvelles.

C’est assumé par l’organisation bioinspirée car ce temps alloué, pour mener à bien les adaptations, conditionne la robustesse de l’organisation et de son écosystème. Ce n’est pas à la marge, c’est essentiel.

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